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MONTRÉAL, LAVAL, LAURENTIDES, ABITIBI-TÉMISCAMINGUE, LANAUDIÈRE, MAURICIE, QUÉBEC, CHARLEVOIX, GASPÉSIE, MONTÉRÉGIE | NON, SANS BLAGUE !? |
SINCLAIR DUMONTAIS :
CRÉER DU MERVEILLEUX POUR FUIR L'ENNUI
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sinclair dumontais  
 

 


 

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Cette année, le site web
DIALOGUS
,
qui nous permet de parler aux défunts célèbres, fêtera son 10e anniversaire.

Nous profitons de cet événement pour présenter son fondateur, auteur, communicateur... et zigoto à bretelles.


MARTEENE

by ZE GAILLARDE
contact


 

 

CITATION DU MOIS :
S'ennuyer, c'est banal et vulgaire. [Réjean Ducharme]

J'ai rencontré Sinclair Dumontais alors que je travaillais à la correction de nombreuses lettres que reçoit chaque jour le site web Dialogus, qui nous permet, pauvres petits mortels, d'entrer en contact avec l'au-delà et de poser les questions qui nous chantent à des personnalités telles que Brassens, Robespierre, ou même le Schtoumpf Grognon. En tout, près de 100 personnalités attendent votre correspondance. Essayez!

 

DIALOGUS

 


Dialogus, dont Dumontais est le principal fondateur, c'est en fait un jeu de rôle. À l'époque, en plus de corriger des textes, je jouais trois personnages que je ne nommerai pas, parce que le secret chez Dialogus est obligatoire sous peine d'innomables tortures.

Et quand on sait que Satan et Méphistophélès font partie des personnages, on ne badine pas avec cette règle.

 

QUELQUES PERSONNAGES :

georges brassens cleopatre gauguin schtroumph grognon corto maltese


Ayant élu résidence en la charmante ville de Québec, Monsieur Dumontais nous a fait l'honneur d'un passage à Montréal «pour affaires» et en a profité pour répondre à quelques-unes de nos nombreuses questions au sujet de ses énigmatiques activités.

 

ENTREVUE

Monsieur, vous acceptez de nous rencontrer alors que depuis de nombreuses années, vous laissez planer le mystère sur votre réelle identité. Vous n'avez pas peur que je fasse preuve de peu de scrupules en levant le voile sur votre anonymat? Qu'est-ce que je risque si je vous déshabille sans manières de votre costume de Dumontais devant le grand public? Et pis d'abord pourquoi l'anonymat? Vous n'avez pourtant pas huit yeux et quelques paires de tentacules à cacher?



Mademoiselle Mag,

Si je souhaitais me présenter à un concours de beauté, avec ou sans tous les yeux que vous me prêtez, j’aurais bien du mal à me qualifier sans renoncer à l’anonymat. Or, ce n’est pas le cas: je propose des écrits qui, en principe, ne devraient pas être jugés d’après le nombre de ce que vous appelez mes tentacules. Cela dit, cette question d’anonymat est très relative. Si un jour on juge que mes écrits sont respectables, on les reliera tous à un nom et ce sera celui que vous connaissez. Que ce nom ne soit pas inscrit sur un registre de naissance importera fort peu.

Vous projetez me photographier, m’agrandir, me laminer et m’afficher contre mon gré aux abords d’une autoroute à quatre voies? Si c’est là votre projet, j’apprécierai que vous ayez la décence de le mettre à exécution avant votre deuxième question. Ainsi je saurai à qui je parle.



L'idée de voir votre image cent fois sur les autoroutes du Québec me séduit beaucoup, alors voilà :

 

autoroute dumontais

 

OEUVRES PARUES :

l'empecheur de sinclair dumontais le parachute de socrate sinclair dumontais la deuxième vie de clara onyx sinclair dumontais
 

prix littéraire parachute de socrate sinclair dumontais

Présélection 2009 pour
le Prix littéraire France-Québec.

 

Concernant cet anonymat, sentez-vous que l'étau se resserre autour de votre nom véritable? Sinclair Dumontais en est déjà à quatre romans publiés, à plus de 30 000 lettres reçues chez  Dialogus, il accumule les prix, les nominations, les éloges et lorsqu'on fait une recherche sur internet pour trouver une photo de vous, rien. On loue votre immense talent pendant qu'à tous les jours vous oeuvrez le plus librement du monde dans le domaine de la publicité et des communications... Vos clients connaissent-ils votre double identité? C'est pas dangereux de vous promener comme ça sans filet entre le monde public et privé?



Si j’étais sur toutes les autoroutes du Québec, évidemment que l’auto se resserrerait autour de mon nom véritable.

Mais ce n’est pas le cas. D’autant plus que vous péchez par exagération: j’ai publié trois romans, et non quatre, je ne suis pas le destinataire des trente milles lettres dont vous parlez, et je n’ai gagné aucun prix. Quant aux éloges, ils viennent essentiellement d’amis très bien payés pour le faire. J’attends d’ailleurs votre propre facture.

Mes clients? Oui, ils connaissent tous mon vrai nom. Par contre, ils ne savent pas tous que j’écris parfois autre chose que de la pub. Vous croyez que c’est là se promener sans filet? Et si c’était le contraire? Le jour où je ne serai plus un publicitaire, je serai au moins un auteur. Le jour où je ne serai plus un auteur, je serai au moins un publicitaire. Je me promène donc avec deux filets.






EXTRAIT «LE PARACHUTE DE SOCRATE»
Roman tristement drole sur la consommation des uns par les autres

CITATION DU SIÈCLE :
L'argent qu'on gagne, il faut bien le prendre à quelqu'un. [ Sinclair Dumontais ]

 

PARDON? Là, tout au bout de la table? Bien sûr,
bien sûr. Je ne suis pas ici pour écouter, mais
pour parler. Cette place est donc assurément la
mienne. J’y vais de ce pas. Mais dites-moi,
Madame, serez-vous également de la réunion?

Ah bon. J’aurais souhaité que nous soyons
entre hommes, mais ça ne fait rien.
Voilà. Merci, non. Je n’ai besoin de rien.
Ou plutôt oui. Un grand verre d’eau. Très
froide. Comme je parlerai beaucoup, mes pro-
pos seront plus fluides. Prenez-en un vous
aussi. C’est bon pour les idées. Je doute que
vous en ayez mais peut-être serez-vous un peu
plus alerte. Ce sera ça de gagné.
Ah! Monsieur le Président. Heureux de
vous revoir. Je suis prêt, oui. J’attends un verre
d’eau depuis déjà un quart d’heure mais nous
pouvons commencer quand même. Oui, oui.
D’accord. Très bien. Ni vous ni moi n’avons de
temps à perdre. Je vous laisse prendre place et
je commence. Vos moutons sont déjà assis.
Commençons sans plus de cérémonie.
Alors, Monsieur le Président, Madame et
Messieurs du bureau de direction, bonjour. Je
ne me présente pas car vous me connaissez tous.
Il y a trois mois jour pour jour, Monsieur
le Président, vous me demandiez de porter
mon regard sur votre entreprise et de vous
présenter ce qu’il convient d’appeler un plan
d’action pour les années à venir.
Non pas que votre société soit malade:
vous faites la loi depuis plus de vingt ans dans
une industrie qui est devenue l’une des plus
lucratives qui soient, et ce partout où les
hommes et les femmes sont également des
consommateurs. Vos ventes se maintiennent
alors que vos coûts de production baissent. Vous
êtes présent dans très exactement soixante-
deux pays. Partout vos marges atteignent des
records, ce qui enrichit à la fois vos action-
naires, vos comptables, vos avocats, vos cour-
tiers, vos banquiers, et bien sûr vous-mêmes et
vos proches. Vos petits-enfants seront autre-
ment plus riches que moi.
Vos liquidités vous permettent d’acheter
un nombre appréciable de vos concurrents,
puis de vos fournisseurs, et souvent même les
ministres qui hésitent encore à modifier leurs
législations pour vous permettre d’avancer davantage.
Votre entreprise est le portrait même de la
réussite: il ne se passe pas une semaine sans
que votre succès ne soit cité dans les magazines
économiques ou étudié dans les universités
américaines et européennes. Dans certains
milieux, Monsieur le Président, vous êtes une
star. Ce que vous cultivez admirablement bien
d’ailleurs en n’accordant que peu d’entrevues,
en fréquentant quelques vedettes de cinéma et
en gérant très habilement un certain nombre
de rumeurs.
Si vous m’avez demandé avec tant d’in-
sistance de quitter ma semi-retraite et de me
pencher sur votre avenir, c’est que malgré
cette performance exceptionnelle, vous vous
inquiétez. Vous craignez l’essoufflement. Vous
sentez l’urgence de préparer l’offensive qui
puisse garantir que demain encore, votre
empire poursuivra sa croissance. Vous flairez
un danger. Une menace. Un ennemi sournois.

Vous ne savez pas pourquoi, vous ne savez pas
comment, vous ne savez pas quand, mais vous
savez que le jour approche où vous connaîtrez
ce plafond qui, même s’il devait se maintenir,
serait déjà une forme de déclin, car vos action-
naires ne vous permettraient pas de sim-
plement leur rapporter des dividendes. Ils
voudront que ces fruits se multiplient encore
et encore.
Leur gourmandise est le moteur de notre siècle.
Vous avez d’ailleurs raison. Je veux dire
que vous avez raison d’avoir peur. Votre flair
ne vous trompe pas: si vous ne bougez pas
immédiatement, votre entreprise atteindra
très bientôt le point limite à partir duquel elle
commencera à décliner, voire à se faire bouf-
fer. Par qui, puisqu’aucun de vos concurrents
n’est de taille à vous blesser? Par nulle autre
qu’elle-même, bien sûr. Comme l’ours qui
mange sa graisse durant son sommeil.
Heureusement vous ne dormez pas.»

 

Vous êtes donc paré à toute éventualité et vous avez réponse à tout, comme votre personnage dans Le PARACHUTE DE SOCRATE, (une lecture que je suggère à tous les artisans du domaine publicitaire). Êtes-vous, monsieur Dumontais, dans le domaine de la pub, aussi impitoyable que lui? Vous aimez le monde du marketing?


Vous posez des questions... il faut bien que j’y réponde! Bon. Le marketing. J’aime ou j’aime pas? J’aime pour cette obligation, dans notre métier, de savoir qui porte des boxers, qui porte des strings, et pourquoi. C’est un boulot où il faut comprendre les gens, comprendre ce qui les motive, qu’est-ce qui les accroche à la vie. C’est très fascinant, vous savez. Je n’aime pas parce que le marketing est beaucoup trop puissant à mon goût. Il est impitoyable, comme vous dites.


LES MAÎTRES DE LA PUB
En 1984, Apple lançait sa nouvelle gamme de produits MacIntosh. Après plusieurs années de revers, la multinationale donnait le premier coup d'envoi de sa deuxième vie en diffusant cette pub unique lors du Superbowl...

... Et depuis, ça fait boule de neige et c'est peu dire. À quoi pensez-vous quand vous entendez cette chanson de Feist?
En pub, la recette est simple : gagnez le coeur des gens, obtenez leur portefeuille en prime.


 

Sinclair Dumontais, faites-vous de l'art pour contrepeser le poids de la pub dans votre quotidien?


De l’art? C’est un bien grand mot. Je ne me considère pas comme un écrivain, mais un écriveux. Un artisan bien plus qu’un artiste. Je joue avec les mots comme d’autres gossent du bois. Je pourrais écrire des romans pour me changer de la pub, oui. Ce n’est pas tout à fait ça. J’écris des romans pour le plaisir d’écrire et par devoir, je crois, de faire autre chose que simplement gagner ma vie. On peut traverser toute une vie en suivant le modèle du métro-boulot-dodo. Il me semble que c’est triste, désolant, et à la limite tout à fait inutile. Travailler permet de produire, de «payer sa place» dans la société, mais qu’est-ce qui nous distingue de la fourmi si c’est là tout ce que l’on fait? Certains sont à l’aise d’être la fourmi bien docile, parfaite dans son rôle. Tant mieux pour eux! Moi pas. Faut que j’invente, que je crée, que je fasse des choses gratuitement, c’est-à-dire sans obligation de les faire.




À travers tout ce labeur, entre votre vie d'«écriveux» et de publicitaire, qu'est-ce qui vous fait plaisir? Qu'est-ce qui vous branche, monsieur Dumontais?



Qu’est-ce qui me branche? Voyons voir... Je vous dirais, bien curieusement, que ce sont les rêves. Pas les rêves de gagner à la loterie, de faire le tour du monde en bateau, ou d’être un virtuose de la clarinette. Je parle des rêves qui nous permettent, à nous, les humains, librement et à tout moment, de vivre des choses impossibles par le seul pouvoir de l’imaginaire. Un exemple? Là, au moment où je réponds à votre question, je peux imaginer que je suis un collectionneur de bornes fontaines et que chaque semaine j’en déboulonne une nouvelle pour la déposer dans un champ abandonné, à cinquante mètres de celle que j’ai chipée et placée là la semaine précédente. Que tous les dimanches je leur rends visite et je les regarde, en me disant que le spectacle est fascinant. Ce qu’il a de bien avec les rêves, c’est qu’il n’y a pas besoin de les réaliser. Il est donc possible de vivre autant de vies que l’on souhaite, sans limite et sans contrainte. S’il n’y avait pas les rêves, mademoiselles, nous serions emmurés dans une seule vie. Qui donc peut vivre une seule vie... toute une vie?


Beh dites-donc, c'est qu'il s'en passe des choses là-haut monsieur, vous êtes fertile ! Ça vous vient d'où cette imagination?

De la peur du noir, mademoiselle. C’est le moteur de tout ce qui bouge!


Et c'est quoi, pour vous, ce noir?

Le noir? C’est la noirceur, la noirté et la noirure. Tous ensemble! L’immobilisme. L’inutilité. La paralysie. La futilité. Le «quossa donne». Et tout au bout, l’ennui.

À mourir.

LES MULTIPLES IDENTITÉS DE SINCLAIR DUMONTAIS
Chez Marthi mag, on ne recule devant rien. Notre oeil entraîné a su débusquer chacune des ruses du nébuleux auteur à travers les rues de Montréal et c'est sans équivoque que nous publions ces troublantes images. Lecteurs de partout dans le monde, demeurez aux aguets : Dumontais se dissimule peut-être pernicieusement dans votre salon.

SINCLAIR DUMONTAIS EN LAMPADAIRE SINCLAIR DUMONTAIS EN BORNE FONTAINE SINCLAIR DUMONTAIS EN MONUMENT HISTORIQUE
Sinclair Dumontais
en lampadaire
... en borne fontaine Sinclair Dumontais en monument historique.


Je me suis demandée si Dialogus avait été fondé aussi par peur de l'ennui... À ce sujet, j'ai trouvé une entrevue assez truculente, sur le site, qui me dit que Sinclair Dumontais ne pourra sans doute jamais rencontrer ce qu'est l'ennui. Les identités des auteurs demeurent secrètes, chez Dialogus, par contre, rien ne stipule qu'on ne peut pas y piquer des entrevues avec le fondateur :

Elle, lui, et puis les autres : Dialogus est une idée assez originale. Quel est son objectif? Que souhaitez-vous que ce site devienne?

Sinclair Dumontais :  Rien.

Elle, lui, et puis les autres : Que voulez-vous dire?

Sinclair Dumontais : L'objectif est déjà atteint. Ce site ne deviendra rien d'autre que ce qu'il est déjà. C'est un site-projet et ça restera un site-projet.

Elle, lui, et puis les autres : Vous souhaitez quand même que dans six mois, dans un an, Dialogus soit plus connu, plus visité, que le site ait une plus grande notoriété encore, qu'on y trouve un plus grand nombre de personnalités, de lecteurs, de correspondants...

Sinclair Dumontais : Oui, mais ce n'est pas un objectif.

Elle, lui, et puis les autres : ?

Sinclair Dumontais :  L'envergure , la notoriété... ce ne sont pas des valeurs universelles vous savez.  


Elle, lui, et puis les autres :  Dialogus est pourtant sur l'Internet, un véhicule qui diffuse de façon très large, et pourrait donc occuper une place privilégiée dans le domaine de la culture, non?

Sinclair Dumontais :  Dialogus est sur l'Internet, oui, mais c'est l'Internet qui diffuse largement. Ce n'est pas Dialogus. Même que nous ne diffusons pas du tout. Nous sommes là, nous attendons, et ce sont les visiteurs qui viennent à nous. S'ils en ont envie.

Elle, lui, et puis les autres :  Bon. Vous n'avez donc ni objectif ni ambition.

Sinclair Dumontais :  Notre objectif, c'est de continuer à exister pour ceux que nous intéressons. Notre ambition, c'est de réussir à le faire sans devoir nous prostituer.

            
Elle, lui, et puis les autres :  Qu'est-ce que vous voulez dire?

Sinclair Dumontais :  Je veux dire que l'Internet est un véhicule tellement puissant qu'il sera très difficile d'empêcher que quelques personnes ou quelques entreprises ne réussissent à y mettre des postes de péages. Comme une autoroute qui serait le seul chemin entre un point de départ et un point d'arrivée et qui deviendrait soudainement la propriété du service de la voierie, par exemple.

Elle, lui, et puis les autres :  Vous avez donc des valeurs.

Sinclair Dumontais :  Bien sûr! La liberté d'expression, d'abord, puis la gratuité des outils qui permettent à ceux qui le souhaitent de prendre part à cette expression. De façon active ou passive, à leur convenance, et sans qu'il ne leur soit demandé quoi que ce soit en échange.
            
Elle, lui, et puis les autres :  Expliquez-vous...
             
Sinclair Dumontais :  Ou bien vous êtes aveugle, ou bien vous faites exprès de ne pas comprendre... Regardez ce qui se passe avec l'Internet. Tout le monde a dit que c'était l'avenir. Alors tout le monde veut se l'approprier. Tout le monde rêve d'être le fournisseur unique de l'indispensable et de percevoir un pourcentage chaque fois que vous cliquez sur votre souris.
            
Elle, lui, et puis les autres :  Et quel est le lien entre Dialogus et cette protestation?
             
Sinclair Dumontais :  Il n'y a aucun lien, justement. Et c'est pour ça que je vous dis que Dialogus n'a pas d'ambition de croissance ou de super-notoriété. Il faut absolument que dans six mois et dans un an, comme vous le disiez vous-même, il n'y ait encore aucun lien. Car le jour où nous aurions cette notoriété, nous serions inévitablement comme tout le monde. Nous voudrions utiliser cette notoriété pour percevoir des avantages, soutirer notre petit morceau de Klondike.

            
Elle, lui, et puis les autres :  Vous n'avez pas confiance en vous?
             
Sinclair Dumontais :  Je n'ai pas confiance, non.
            
Elle, lui, et puis les autres :  C'est un peu étonnant, ce que vous dites-là.

             
Sinclair Dumontais :  C'est vous, pourtant, qui me parliez tout à l'heure de croissance, d'ambition... C'est la première chose dont vous m'avez parlé. Vous voudriez que je sois à l'abri de tout ce que la société véhicule comme valeurs en ce moment? Avec sa machine à promouvoir le succès, la réussite, la richesse, et tout ce qui fait de vous un bon consommateur silencieux?
            
Elle, lui, et puis les autres :  Mais Dialogus aura bien besoin d'un peu d'argent pour vivre. Il y a toujours quelques frais... Vous devrez bien vous soumettre aux exigences de ceux qui vont financer ce projet, non? Accepter un peu de publicité, par exemple.
             
Sinclair Dumontais :  Nous allons accepter l'argent mais pas la publicité.
            
Elle, lui, et puis les autres :  Le pari n'est pas gagné...
             
Sinclair Dumontais :  Effectivement. Mais supposez un instant que dans ce monde il y ait des entreprises dirigées par des hommes et des femmes. Ça existe encore, il me semble. Supposez ensuite que parmi ces hommes et ces femmes il s'en trouve qui aient des valeurs. On réduit le cercle, bien sûr, mais il doit bien en rester encore...
            
Elle, lui, et puis les autres :  Mais pourquoi vous rendre la vie plus difficile? Vous pourriez accepter qu'en échange de leur contribution ils puissent être identifiés sur le site, non?
             
Sinclair Dumontais :  Je n'ai pas dit le contraire! Ils seront identifiés, mais ils ne feront pas de publicité. Ils seront identifiés comme étant des gens qui ont encore des valeurs autres que commerciales.
            
Elle, lui, et puis les autres :  Et si un jour Dialogus devenait... rentable? Ce serait plutôt embêtant, non?
            
Sinclair Dumontais :  Ne vous inquiétez pas, nous nous sommes protégés contre cette éventualité. Dialogus appartient à une corporation sans but lucratif.
            
Elle, lui, et puis les autres :  Vous êtes complètement décroché de la réalité, mon vieux.
             
Sinclair Dumontais :  Eh bien tant mieux. Parce que la réalité, vous savez, elle n'est pas toujours belle à voir..


Y'a un tas d'autres trucs dont j'aurais aimé parler, mais je vous laisse les découvrir. Visitez Dialogus pour tout savoir !

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