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manger local

 


 

 

 


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MARTEENE

Texte : Mijanou
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CITATION DU MOIS :
Qui suis-je ? Où vais-je ?
Qu'est-ce qu'on mange à midi ? [José Artur]

J’aime manger. Sachant que ce geste est vital, social, économique et ludique,
l’acte de manger devient un tout.


 

Manger me relie à la terre quand j’engouffre tous ces légumes racines qui y ont grandi. Quand je porte à ma bouche le café fumant qui fut cultivé, cueilli, transformé, transporté jusqu’à moi, je découvre et redécouvre les richesses et les promesses du sol que mes pas foulent chaque jour.

 


Maison et dépendances d’une ferme.
Elles sont assez caractéristiques de cette portion agricole de l’Île.

2002 :: MRC de Rivière-du-Loup, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (l'île Verte)
(Bas-Saint-Laurent) Photo de Denis Chabot :: Don de CCDMD

 

 

Manger me relie aux miens quand je prends le temps de m’asseoir après une journée de labeur pour discuter de tout ce que les dernières heures nous ont apporté de peine et d’émerveillement.

 


Champ de canola.
1998 :: Saint-Maurice :: (Mauricie)
Photo de Hélène S. Dubois :: Don de Hélène S. Dubois
Fourni par Collège Laflèche

 

Manger me relie aux autres de ce monde qui ont participé à cette assiette devant moi. Les cultivateurs et les éleveurs ont certes contribués à mon repas mais il y a aussi l’ébéniste qui a fabriqué la table et les chaises, le tisserand et la couturière qui ont fabriqué le napperon, les fabricants de casseroles et d’ustensiles (en pensant aussi à toutes les manœuvres d’extraction des ressources naturelles afin de fabriquer tous les outils culinaires), les producteurs et ouvriers des marais salants d’ou provient le sel.

Je peux allonger la liste ainsi sans contraintes.

 


Table champëtre. Les Jardins de la Ferme La Colombe.
www.fermelacolombe.qc.ca (Bellechasse)
2001 :: Saint-Léon-de-Standon, 104, rang Sainte-Anne   :: (Chaudière-Appalaches)
Photo de Paul Grant :: Don de Cégep de Lévis-Lauzon :: Fourni par Paul Grant

 

Manger me relie aussi à mon corps puisque c’est d’abord pour me maintenir en vie et en bonne santé que je répète quotidiennement cet acte qui, en y pensant bien, est le fondement de l’humanité. L’acte de porter à sa bouche les plantes et les animaux est ce qui a permis la survie et le développement de l’espèce humaine. Et puis, aujourd’hui, qu’entendons-nous le plus régulièrement à la fin d’une journée de travail et au retour de l’école : « Qu’est-ce qu’on mange ? ».

 

 


Ouverture de la pêche : Fusée annonçant officiellement l'ouverture de la pêche au homard.
Chaque lumière sur l'eau représente un bateau de pêche qui attend le signal pour s'élancer
vers le lieu où il mettra ses nasses à l'eau.
Ce qui semble un soleil dans le ciel est en réalité la fusée
qui officialise l'ouverture de la pêche.

2005 :: Îles de la Madeleine :: (Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine)
Photo de Lionel Boudreau :: Don de Lionel Boudreau :: Fourni par Lionel Boudreau

 

Manger est donc avant tout un réflexe de survie, mais il est aussi un plaisir fou. C’est le plaisir de découvrir de nouvelles saveurs, parfois seulement oubliées. C’est le plaisir des rencontres autour d’une table. C’est aussi le plaisir de cuisiner car cuisiner n’est pas seulement un art ou une profession, c’est aussi une offrande à la vie tel un acte d’amour envers ceux qu’on aime et qu’on protège.

 

.Parce que manger est tout ça, la connaissance et l’amour de la nourriture devrait être une priorité individuelle, sociale et économique. Dans Goût du monde ou saveurs locales ? Hélène Vachon, journaliste à Radio-Canada, nous donne rendez-vous avec notre assiette. En abordant les problématiques de la surpêche, de l’abondance fruitière provenant des quatre coins du monde que nous cueillons dans les supermarchés et enfin, de la transformation des aliments dans laquelle nous avons peine à en reconnaître les ingrédients.

Combien de nouveautés s’étalent dans les supermarchés chaque année? 18 000! Une vague monstrueuse nous crible de slogans, de couleurs, de valeurs nutritives et souvent de gage de bonne santé et de longévité. Y’a de quoi s’y perdre et de vouloir tourner les coins ronds dans l’alimentation quotidienne. Le paradoxe de ce chiffre est qu’alors qu’on nous offre toutes ces nouveautés, – disons-le « transformées » – nous perdons d’année en année une biodiversité exceptionnelle en fruits, légumes, viandes et poissons que l’on retrouvait il y a encore quelques décennies à quelques pas de chez nous. Le consommateur devenu exigent devant la standardisation que lui a offerte l’industrie alimentaire, recherche la pomme ronde, rouge et surtout reluisante. Pourtant en septembre, à la cueillette des pommes, il ne la retrouve pas reluisante sur la branche du pommier. La brillance est devenu un gage de qualité. La découverte se retrouve dans l’exotisme et non plus dans les jardins potagers et les vergers de chez nous. D’où l’idée de manger local, de devenir des locavores.

 

 


Ferme-Neuve est au coeur d'une région agroforestière. On y pratique la grande culture
et l'élevage, mais on y développe aussi des spécialités. C'est ainsi que la ferme hydromelière et apicole Desrochers produit des hydromels de grande qualité,
conservés dans des fûts de chêne.

2002 :: MRC d'Antoine-Labelle, Ferme-Neuve  (Laurentides)
Photo de Christian Lauzon :: Don de Christian Lauzon :: Fourni par Christian Lauzon

 

.Être locavore, c’est manger ce qui vient de chez nous. Rechercher le logo « Aliments du Québec » est une façon d’être locavore. Aller plus loin dans le locavorisme est de manger saisonnier. À force de voir des fraises du Mexique et de la Californie tout au long de l’année, en spécial en plus, au supermarché, on en vient à banaliser la venue de NOS fraises en juin.

Depuis deux ans, je pratique le « saisovorisme » et je peux dire que je retrouve là un p’tit bonheur incommensurable. Je suis sur Internet la sortie des dates d’auto-cueillette de ma région comme un financier suit les titres à la bourse. Dès que les dates sont publiées, je me réserve des dates afin d’aller me gorger des fraises fraîchement cueillies. Et puis, les enfants sont mis de la partie, et souvent les amis des enfants. On cueille, on mange, on cueille, on mange. Puis, on distribue à la famille avant de commencer l’équeutage en vue de congeler et de « confiturer » pour l’année. Cette année, je me suis même fait réprimander par fiston qui a fait fondre nos réserves en quelques mois avec sa confection de smoothies. Donc, faudra cueillir beaucoup de fraises, de framboises, de mûres et de bleuets cet été.

 


2001 :: Saint-Antoine-de-Tilly   :: (Chaudière-Appalaches)
Photo de Paul Grant :: Don de Cégep de Lévis-Lauzon :: Fourni par Paul Grant

 

Il est difficile, parfois, de se retenir devant la montagne de fraises à l’entrée du supermarché mais la récompense de la retenue et de l’attente est savoureuse et goûteuse. Avez-vous mangé les asperges du Québec ce mois-ci ? Délectables !

 

Cette idée de locavorisme et de « saisovorisme » permet aussi de diminuer l’empreinte écologique de nos assiettes que l’on transpose en kilomètre-aliment (du terme anglais foodmiles). On calcule le nombre de kilomètre parcouru par un aliment, depuis sa production jusqu’à son point de vente en passant par sa transformation et sa distribution s’il y a lieu. Certains produits comme le vin peuvent atteindre quelques 10 000 Km en partant de l’Afrique du Sud.

 


trouvé sur le web. origine de la photo inconnue, mais c'est tellement banal, faut dire...

 

Il y a aussi tous les cas d'aliments qui sont produits dans un pays, transformés dans un autre puis vendus dans un troisième. On peut pêcher un poisson en Europe, le transformer en Chine puis le vendre au Québec ! Et c’est courant. Le défi du kilomètre-aliment est de taille. L’assiette moyenne d’un américain contient 2500 km. C’est beaucoup trop de CO2 qui s’évapore sur la table. Bien sûr, il y a de ces aliments que l’on ne saurait se priver comme le café ou les bananes. On les achète éthiquement en prenant soin de choisir des bananes biologiques (elles sont meilleures et souvent pas beaucoup plus dispendieuses que les régulières) et du café équitable (j’avoue c’est un peu plus dispendieux que le régulier mais on coupe sur d’autres produits superflus comme les croustilles et la lasagne «prêt-à-manger» remplie de produits au nom imprononçable!).

 

Devant tous ces chiffres, que l’on retrouve dans Goût du monde ou saveurs locales ?, le geste qui me semble le plus bénéfique est le « choix sceptique ». Devant les beaux slogans, la brillance des fruits et les boîtes colorées, le consommateur doit demeurer sceptique et se poser les bonnes questions. Pas le temps me direz-vous … Ouais, mais a-t-on le temps de mourir à p’tit feu ? A-t-on le temps de saccager l’avenir de nos enfants ? Prenons le temps de comprendre ce qui nous relie à la terre et aux autres humains.

Savourer. Goûter, mais avant tout connaître ce que nous goûtons et savoir d’où vient ce que nous savourons.

 


Jardin communautaire avec vue sur le marché Maisonneuve (21 juillet 1999).
1999 :: Hochelaga-Maisonneuve   :: (Montréal) :: Photo de Denis Labine :: Don de Ville de Montréal
Fourni par http://www.ville.montreal.qc.ca/photosdujour

 

Dans la « mise en appétit » de son livre, Hélène Vachon écrit :

« On dit qu’au moment de la Deuxième guerre mondiale, les citoyens américains produisaient, dans leur cour, les terrains vagues, les espaces disponibles, 40% de leurs légumes. Et 1945, c’était hier. Contrer la pénurie, s’assurer d’avoir de quoi emplir son assiette tenait de la responsabilité individuelle et collective »

 

 


François Millette nourrit ses poules sur sa ferme du Chemin de Chambly,
à l'emplacement approximatif de l'actuelle Place-Desormeaux.

1900 :: Municipalité de la paroisse de Saint-Antoine de Longueuil   :: (Montérégie)
Photo de Inconnu :: Don de Paul Millet :: Fourni par Société historique et culturelle du Marigot

 

Que sont devenus nos jardins et nos cuisines et corvées collectives ?
Moi, personnellement, c’est ce qui m’inquiète le plus.
     


http://www.alimentsduquebec.com/

http://www.terroirsquebec.com/index.phphttp://alimentsdici.info/

http://www.legumesduquebec.com/

Disponibilité des fruits et légumes du Québec (PDF en provenance du MAPAQ)


http://www.mapaq.gouv.qc.ca  

 

 

 

 

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