Annie Depont fait relâche pour l'été !
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De retour cet automne

 

 

 

journal traces laurentides

Laurentienne d'adoption, grande médaillée de
l’Académie française des Arts, des Sciences et des Lettres pour l'ensemble de ses actions au Canada,
Annie Depont oeuvre sans relâche pour la culture québécoise et pour
la francophonie
en Amérique du Nord.

Fondatrice du
journal culturel Traces,
Annie partage ses idées
avec Marthi mag

LES
HUMEURS
D'ANNIE

par Annie Depont
grande défenseresse
d'art et de culture!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De quoi
j'me mêle

Ma langue est bien trop belle pour
être mise dans n'importe quelle bouche

 

J’ai toujours cru que, plus on parle de langues, plus
on comprend le monde. La guerre des langues en Belgique, au Québec, en Suisse, au Pays Basque, en Catalogne trouble les relations internes et gâche la construction identitaire.


Pierre Falardeau voudrait que nous regardions ailleurs pour tirer des leçons de liberté,(1) mais surtout pas en versions originales. Pouah !


Le monde entier devrait-il parler français pour être recevable ? – Notre langue est bien trop belle pour être mise dans toutes les bouches – Bien trop complexe pour tous les esprits. Si le monde entier baragouine l’anglais sans que personne – sauf Shakespeare – ne s’en formalise, c’est que la syntaxe en est simple. Je n’ai pas dit simpliste – Il y a chez les British des subtilités savoureuses. Mais le français est un art en soi.
Une dentelle fine.


Le danger pour les québécois n’est pas d’être entourés d’anglophones, c’est d’être sous cultivés dans leur propre langue; c’est de laisser aller le français à vau-l’eau et de se rebiffer quand on le leur fait remarquer.

Se donner la peine d’apprendre et de transmettre, de valoriser, de préserver le patrimoine identitaire, c’est d’abord se donner la peine d’apprendre, de transmettre, de valoriser, de préserver la richesse de la langue que l’on revendique.

On dirait que le Québécois est dérangé par l’anglais et gêné par le français. Qu’il s’agisse de ces deux langues ou de leurs représentants. Vis-à-vis des Français, le Québec oscille entre l’admiration béate et le rejet viscéral. Entre le piédestal sans fondement et la jalousie haineuse. Passant de l’un à l’autre extrême sans nuance.

À l’image des saisons qui le façonnent, le Québécois, quand il ne triche pas en Floride, est un être brut de presse, souvent attachant, rarement attaché.

Ici, l’éphémère est un vent fou sans direction.

(1) Pierre Falardeau, Rien n’est plus précieux que la liberté et l’indépendance 2009 – Ed.VLB


Publié par Annie Depont
Libellés : français, identité, langue, Pierre Falardeau, Québécois,
¸patrimoine

ANNIE
DEPONT

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