| archives | : : | Page couverture | :: MONTRÉAL : : ROUYN-NORANDA : : NATASHQUAN : : TORONTO : : NEW-YORK : : | VOL II #2 : : février-mars 2008 |

 

 

 

LA FRANCE,
L'AMOUR ET...
LA STATISTIQUE !


ON SAIT QUE NOTRE BIBLIOTHEUSE DEVRAIT APPRÉCIER :)

 
NOTRE BIBLIOTHEUSE MIJANOU A PASSÉ CE DERNIER MOIS À NOUS CHERCHER DES STATISTIQUES SUR LA QUANTITÉ D'INFORMATIONS QUI NOUS SONT VÉHICULÉES QUOTIDIENNEMENT. BREDOUILLE, ELLE NOUS REVIENT TOUT DE MÊME AVEC QUELQUES DONNÉES ENRICHISSANTES ET AVEC UNE CITATION FORT ÉLOQUENTE DE JACQUES CHIRAC...
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CHRONIQUE
SANS TITRE
MIJANOU DUBUC, bibliotheuse

mijanou@marthiii.com

 


CITATION DU MOIS :
Tout n'est pas politique, mais la politique s'intéresse à tout. [ Nicolas Machiavel ]




Montage : zegaillarde pour Marthiii.com

 

Les Canadiens lisent
plus qu'ils ne magasinent!

Déçue de ne pas avoir sous les yeux les introuvables statistiques que je cherchais le mois dernier, j’avais comme un bogue intérieur. Incapable d’écrire quoi que ce soit. J’avais plein d’idées, d’opinions en tête, mais rien qui sorte intelligemment pour le coucher sur papier.

Un bogue de mots à cause de chiffres introuvables. C’était inconcevable dans mon cas, moi qui déteste les chiffres au plus haut point.

À travers mes recherches – oui, je suis infatigable, déformation professionnelle probablement. À titre d’exemple, quand un usager à la bibliothèque me demande de la documentation sur un sujet, je cherche tant et aussi longtemps que je n’ai pas trouvé. Avec toutes ces informations disponibles, je ne peux pas croire que je ne peux trouver, ne serait-ce qu’une page, sur un sujet donné – j’ai trouvé une statistique canadienne surprenante:


Les Canadiens lisent plus qu’ils magasinent ; ils lisent plus qu’ils sortent dans les boîtes de nuit, les bars ; ils lisent autant qu’ils naviguent sur Internet.

Ça m’étonne !

 

« Faites attention, la statistique est toujours
la troisième forme du mensonge
 »
- Jacques Chirac …

 

Ô Canada...

Sur une semaine type de 50 heures (données 2004) :

7 % du temps est consacré à la lecture d’un livre
7 % à la lecture d’autres imprimés
6 % au magasinage
15 % à la navigation sur Internet


Ces chiffres se trouvaient dans le rapport intitulé
Comportement lié à la lecture et à l’achat de livre (2007)


 

Dans le même rapport, surtout consacré aux activités culturelles des Canadiens de langue anglaise, on peut lire que « Les taux de lecture au Québec sont les plus faibles qui ont été mesurés au Canada. Selon l'étude du MPC, on estime que le pourcentage de Québécois qui lisent régulièrement des livres est maintenant de moins de la moitié (46 p. 100), et moins de 4 sur 10 (37 p. 100) lisent principalement des ouvrages littéraires (alors que ce pourcentage varie de 43 à 48 p. 100 ailleurs). Les taux de lecture chez les Québécois semblent être à la baisse, particulièrement chez les francophones ».

Passage qui m’a quelque peu troublée puisque je venais de lire dans le document Statistiques principales de la culture et des communications (2007) que 59,2 % des Québécois avait « très souvent ou assez souvent » fait la lecture d’un livre en 2004.

Un écart étonnant.

Suite à ces trouvailles, j’ai arrêté ma recherche de statistiques, les chiffres me donnant tournouille.

Jacques Chirac n’a finalement peut-être pas tort …

 


 

De chez nous
et par chez nous

Jean-François Beauchemin.
Quand les pierres
se mirent à rêver

Noroît, 2007, 47 p., 18,95 $

« Ma solitude est un curieux atelier ». C’est sur ce thème, la solitude, que Jean-François Beauchemin convie le lecteur à la rencontre du silence, de la réflexion intérieure et de l’expérience de la vie et de la mort dans toutes ses contradictions.

« Ma solitude aura été une école ». La solitude est un lieu entend-t-on dans le bruissement de chacune des pages. Un lieu d’apprentissage parfois rude, mais toujours bénéfique à qui sait se l’approprier.

Quand les pierre se mirent à rêver est une lecture du monde découvrant la force de la fragilité.

 

Guillaume Conteur … fibre rurale
Le conte est un genre littéraire, à mi chemin entre le fantastique et la fable. Le conte est un spectacle, une mise en scène dénudée puisque la parole prend toute la place. Le décor est dans les mots, les objets sont dans les gestes. Le conte est un monde à part chevauchant plusieurs disciplines culturelles. Le conteur, lui, est un passeur de mots, de folklore, d’histoire, de connaissances ancestrales, maniant habilement le one man show avec une fibre théâtrale, saupoudrant quelques notes de musique pour certains, distribuant des extraits littéraires oubliés ou inventés, nous ouvrant souvent la porte à des cultures lointaines inconnues.  

Guillaume Beaulieu est un de ceux-là. Natif de La Sarre, il se promène dans l’Abitibi avec dans sa tête des histoires abracadabrantes. Privilégiant les contes contemporains et fantastiques – à la Capitaine bonhomme ou à la Fred Pellerin s’amuse-t-il à dire – il s’inspire du quotidien abitibien dont il est, à la fois, le spectateur et le « colporteur ».

Selon lui, un conteur c’est

« quelqu’un qui vous monte un bateau! Au début de son histoire, c’est en captant votre attention qu’il vous embarque au quai sur son bateau. Ce dernier prend l’allure et le style de son conte. Il vous emmène faire un tour tranquillement dans la baie réconfortante, sur le fleuve ou bien plus loin de par les vastes océans où il vous fera faire escale dans des contrées peu connues. Ce qui est sûr, c’est qu’il a la tâche de vous ramener à bon port, les deux pieds sur terre à la fin de son conte. ».

Il peut aujourd’hui vivre de ses « bateaux » grâce à son implication dans le milieu du conte dans la région – il est responsable du Cercle des conteurs d’Abitibi-Témiscamingue http://www.cercleconteat.com – ainsi qu’à son programme d’ateliers en milieu scolaire.

Les dates des prochains spectacles ainsi que d’autres informations sont disponibles sur son site http://www.guillaumeconteur.com

 

Radio scolaire
De jeunes élèves de cinquième et sixième année du primaire ont obtenu une autorisation du CRTC pour diffuser leurs émissions radiophoniques sur la bande FM. Chaque midi, à compter de 11h55, on peut les enttendre dans un rayon de 5 km autour de leur école (École Notre-Dame sur la rue Ouimet à Saint-Jérôme) en syntonisant le 101,9 FM. Le contenu des émissions est aussi disponible sur le site de l’école http://www.csrdn.qc.ca/notre-dame/canvas.asp?pageid=78

Bravo pour cette belle initiative !

 

STÉPHANIE MEUNIER
au Prix littéraire des collégiens
édition 2008.

Ce n’est pas une façon de dire adieu de l’auteure Stéfanie Meunier de la région des Laurentides a été sélectionné pour le Prix littéraire des collégiens, édition 2008.

C’est en janvier dernier qu’ont débuté les activités de lecture dans les établissements collégiaux participants à travers le Québec. Les collégiens participants qui composent le jury doivent lire chacune des cinq œuvres sélectionnées afin de prendre part aux discussions littéraires entourant les œuvres.

Le Prix littéraire des collégiens est l’un des plus important prix littéraire au pays. Il vise à promouvoir la littérature québécoise auprès des jeunes collégiens « en encourageant l’exercice de la critique et du jugement au moyen de la lecture ». Il vise aussi à récompenser une œuvre littéraire d’un auteur ayant la citoyenneté canadienne. Une bourse de 5000 $ accompagne le prix.
http://www.prixlitterairedescollegiens.ca/

 

Stéfanie Meunier.
Ce n’est pas
une façon de dire adieu

Boréal, 2007, 216 p., 22,95 $

New York, les années 1970. Ils sont trois. Sean, musicien errant ; Ralf l’ami qui lui offre un toit à Brooklyn ; Héloïse, la nouvelle muse de Ralf qui s’immisce entre les deux amis. Un triangle serré qui peut éclater à tout moment.
Stéfanie Meunier fait glisser les mots. Elle maîtrise une écriture dans laquelle on entend fredonner ces chansons qui nous rappellent des époques, des moments, un geste.

NOTA BENE

J’ai rencontré
La neige. Maintenant, avant de pelleter, je dois couper la tête de mes bancs de neige afin de pouvoir dégager mon entrée. C’est fou, toute cette neige. Une folie douce et parfois froide qui oxygène le tourbillon incessant de la vie qui grouille. Avez-vous remarqué ? La neige ralentit notre pas, le froid nous oblige à prendre de grandes respirations, la glace nous montre sous un autre jour, l’hiver a nécessité une créativité sans bornes pour un mieux-être.

C’est fou, toute cette neige.

Rencontrez-la dans ces livres :

  • Lysiane Ganousse ; Vincent Munier. Blanc nature
  • Richard Lambert. Lumière de neige : 26 hivers sauvages
  • Snow show, architectures de glace (publié chez Thames & Hudson)
  • Bernard Voyer. Aniu : du flocon de neige à l’iceberg
  • Jean-Michel Maulpoix. Pas sur la neige
  • Kenneth Libbrecht ; photos, Patricia Rasmussen. Flocon de neige : la beauté secrète de l’hiver
  • Comme neige : anthologie hivernale (publié aux Éditions du Seuil)
  • Peter Cole, Frankie Frankeny et Leslie Jonath. Bonshommes de neige : créatures neigeuses et autres projets d’hiver
  • Lélie Carnot. La folie des boules à neige

J’ai appris
Que « Le lait sera le nouvel or noir ». C’était un titre dans Le Devoir du 8 février dernier. Le sous-titre spécifiait que « La plus importante crise qui nous menace est alimentaire ».

Avez-vous peur ?

Sans avoir peur disons que ça porte à la réflexion surtout quand on y lit : « […] il faut quand même se rendre compte que le prix du blé a doublé cette année et que le niveau des réserves mondiales ne permettrait de tenir le coup que cinq semaines ».

Mais au-delà de toute cette notion de crise, ce qui me semble alarmiste c’est lorsqu’ un spéculateur comme ce Donald Coxe, stratège du portefeuille mondial du BMO Financial Group, termine son allocution à l'Empire's Club, lors du 14e séminaire de Toronto, le 8 janvier dernier en disant :

« On réussira cela [augmenter la production agricole] avec plus d'engrais, des graines modifiées génétiquement, et avec une technologie et des machines améliorées.».

Si j’ai bien compris, l’agriculture industrielle et intensive est ici largement encouragée au détriment de la nouvelle tendance à une culture respectueuse de l’environnement qui, ici, semble incompatible avec le développement urbain et humain que connaît notre époque.

Et si la réponse se trouvait dans l’autosuffisance de chaque foyer ?

Je rêve ?

Cela se peut aussi, je suis idéaliste. N’empêche que dernièrement, j’ai trouvé quelques titres forts intéressants sur l’autosuffisance.

  • John Seymour et Will Sutherland. Revivre à la campagne (réédition, 2007 ; édition originale, 1977)
  • Back to basics : how to learn and enjoy our traditional skills (publié par Reader’s Digest)
  • John Storey. Storey's basic country skills : a practical guide to self-reliance
  • Barbara Kingsolver. Animal, vegetable, miracle : a year of food life

Cette dernière est une auteure que j’aime beaucoup.

J’avais un de ses recueils de nouvelles, Une île sous le vent.

Américaine née en 1955, elle grandit dans un milieu rural. Sur son site elle mentionne que ses premières influences sont le bibliobus (une bibliothèque mobile rejoignant les citoyens éloignés), le grand jardin potager que sa famille entretenait, le bois et les champs environnants ainsi que la tolérance de ses parents envers l’étude des animaux qu’elle rapportait à la maison (les serpents et les souris étaient interdits précise-t-elle) et leur intolérance à la télévision.

J’ai réservé, à ma bibliothèque municipale, son dernier livre, Animal, vegetable, miracle : a year of food life.

 

Je lis aussi

 

Benoît Duguay.
Consommation et luxe : la voie de l’excès
et de l’illusion
,
Liber, 2007, 147 p., 18,00 $

« En matière de consommation, nous assistons aujourd’hui, tant chez le producteur que chez le consommateur, à un ensemble de comportements exagérés, égoïstes, souvent irresponsables, voire destructeurs, massivement adoptés au nom du luxe. »

Personne ne peut honnêtement dire le contraire. Et ce n’est pas seulement d’un point de vue environnementaliste. Il y a dans la surconsommation un dérapage moral et éthique qui, je crois, permet une mutation du genre humain provoqué par une mise en valeur du matériel et du paraître.

Personnellement, je suis contre même si je sais qu’à quelque part nous faisons tous partie du processus.

Dans Consommation et luxe, la question centrale est « Pourquoi le luxe ? »

Nous introduisant à la notion de consommation qui s’est transformée au cours des dernières décennies en notion d’hyperconsommation, l’auteur nous amène à comprendre comment la « société de consommation nous a menés de la satisfaction de l’essentiel à la recherche du confort ».

Les mécanismes de l’entreprise et ceux de l’individu mis en parallèle avec ceux du capitalisme et ceux du besoin sont forts intéressants dans leurs détails puisqu’ils nous permettent de répondre à « Pourquoi le luxe ? ». Le rôle de la publicité et la force des symboles de richesse construisent une forteresse appelée « les attentes ».

Un chapitre y est consacré, tant cette forteresse est un puissant vecteur de consommation. Au passsage, le livre de Gilles Lipovetsky, Le bonheur paradoxal : essai sur la société d’hyperconsommation publié chez Gallimard en 2006 est souvent cité. Si le sujet vous intéresse …

L’auteur, Benoit Duguay, est professeur à l’École des sciences de la gestion de l’université du Québec à Montréal. Il a une longue expérience de terrain en ventes et marketing. Il est l’auteur de Consommation et image de soi et de Dis-moi ce que tu achètes publiés aussi chez Liber, éditeur québécois se spécialisant dans la publication d’ouvrages à caractère philosophique et éthique. Sciences humaines et littérature se côtoient dans le catalogue.

 


Philippe Mollé ; illustrations de Philippe Béha
Recettes pour épater : la bonne cuisine pour petits et grands
Fides, 2007, 123 p., 24,95 $

Comme toute « bonnefemme » qui se respecte, j’adore les livres de cuisine.

Même ayant accès à Internet, je préfère les livres et les périodiques sur ce sujet.

J’ai une tablette tout près de la cuisine réservée aux livres de cuisine et à ce cartable obèse dans lequel j’insère toutes ces feuilles de recettes que je trouve ici et là. De plus, j’ai hérité des livres de ma mère dont les classiques de Jehane Benoît et Margot Olivier. Le paradis de la cuisine.

De tous les cuisiniers québécois accessibles – dans le sens de cuisine abordable et accessible – je m’attache de plus en plus à Philippe Mollé.

Je collectionne les recettes qu’il nous file dans sa page hebdomadaire du quotidien Le Devoir.

J’ai essayé dernièrement son pâté chinois avec du poulet haché. Délicieux ! La recette a été mise dans « à refaire » à la demande de la tribu.

À la fin de la dernière année, Philippe Mollé publiait chez Fides ce livre épatant pour cuisiner avec les enfants. Les recettes sont présentées de façon thématique, c’est-à-dire selon l’événement (Fête d’amis, soirée télé, petit-déjeuner au lit des parents, à boire au jardin ou à la piscine, pique-nique en vacances, etc.).

J’ai fait « La vraie crème caramel ». Pour ma première j’étais satisfaite. J’ai aussi cuisiné les « côtes levées au sucre d’érable et au citron vert. Succès porc auprès de la tribu ! C’est un livre pour la cuisine et l’alimentation. Philippe Mollé y présente l’importance d’une alimentation équilibrée et variée. Il encourage les achats locaux et donne ses secrets de cuisinier ainsi que des notes historiques et linguistiques.

Philippe Béha, illustrateur québécois, complète le livre en mettant en scène les recettes de façon rigolote.



 

 


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